Airbus a annoncé qu’il allait réduire ses effectifs mondiaux de 15 000 personnes, la France étant la plus touchée avec 5000 licenciements.
À la suite de l’annonce par le gouvernement français de prêts pour le secteur aérien en difficulté, Airbus, parmi d’autres fabricants, a dû procéder à des suppressions d’emplois spectaculaires à la suite des perturbations causées par la pandémie. Le gouvernement français détient actuellement une participation de 11 % dans l’entreprise.
Les suppressions d’emplois interviennent après que les commandes d’avions ont chuté de 40 % dans le monde entier, et la réduction de la main-d’œuvre pourrait entraîner un important déficit de compétences, 37 % du personnel étant appelé à prendre sa retraite dans les années à venir.
Malgré l’intervention du gouvernement visant à réduire autant que possible les suppressions d’emplois, celles-ci ont été prévues compte tenu de l’état désastreux de l’aviation et du quasi-effondrement de la demande au niveau national et international à la suite de blocages dans le monde entier.
Compte tenu des perturbations en cours et des dommages économiques causés par la pandémie, il faudra peut-être plusieurs années pour que le trafic aérien retrouve son niveau record de fin 2019. Cela signifie que pour l’aviation, la réduction des coûts et la suppression d’emplois sont la seule solution à court terme sans reprise de la demande – et avec les compagnies aériennes qui réduisent le nombre de vols, il faudra un certain temps avant qu’un rebond soit ressenti par le secteur.
